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Les montées de Lait de Gogoune
30 janvier 2007

La comparaison entre nos enfants

        La plupart des parents comparent leur enfants entre eux. Dans une même famille ou entre familles. Même les enfants entre eux se comparent à l'intérieur d'une même famille.  Il a fallu et nous devons encore parfois le dire à nos enfants qu'ils sont tous différents avec leurs bons points et leurs mauvais points. J'en ai trois donc et trois très différents.  Un super intello (échec, donjon et dragons, latin...) qui doit aller dans une école plus poussée avec tests d'entrer ( j'aurais probablement pu l'envoyer à l'école internationale mais il n'aime pas étudier ! alors), l'autre qui danse et bouge comme un serpent qui adore la danse et tout ce qui est acrobatie et ma dernière qui chante et retiens la musique pratiquement du premier coup et ce depuis qu'elle sait parler.

    

   C'est agréable car je me retrouve en chacun d'eux un peu. Je suis musicienne ( pianiste) avec une compréhension des mathématiques assez extraordinaire (en fait tout ce qui touche la logique). Malheureusement je n'ai pas continuée à étudier pour plusieurs raisons (ex possessif... enfants...)  Aujourd'hui, si le monétaire le permettait, j'y retournerais malgré la quarantaine qui s'annonce.  Mais je sais plus vraiment dans quel domaine !

        Je parlais donc de nos enfants et de la manie qu'on a de comparer nos enfants. Ouais, je vous ai donné le bon côté de mes enfants mais pas le négatif... et ce que je leur dit aussi pour qu'ils arrêtent entre eux de se jalouser. Vous savez dans le genre
"oui mais maman, lui il est intelligent et pas moi... elle elle chante bien et moi je suis nulle... "
        Alors je leur dit... JP il est super intelligent c'est vrai mais il est tellement maladroit, il ne se passe pas une semaine sans qu'il déboule les escaliers... en descendant mais aussi en les montants ! faut le faire là !  Et toi A. tu comprends peut-être un peu moins vite certaines choses académiques, quoique tu te débrouilles très bien maintenant mais côté dextérité et souplesse, il y a pas mieux. Pour ta soeur, elle est encore jeune pour vraiment voir ses vrais forces et ses vrais faiblesses même si on sait déjà que c'est un petit monstre en puissance :-)

        Mais entre nous, pourrait-on laisser de côté les "ah mon fils a marché avant le tiens" et les "ah mais il est retard dans son développement, à X an il devrait faire cela..."

        Bon, moi je vais vous dire, mes enfants sont une source de fierté pour moi. Ils sont vifs, éveillés, assez intelligents, bref, je n'ai pas à me plaindre.  En fait,  ils sont même précoces mais pas trop non plus. 

        Mon fils à marché à l'âge de 9 mois.  Oui oui, 9 mois je n'exagère pas. Il courrait à 10 mois et il grimpait aussi à 10 mois. Oh quel source de fierté!  Ouais vous m'en direz tant ! Il marchait à l'âge de 9 mois parce qu'à 6 mois il était debout et se promenait sur les meubles, on peut même dire qu'il marchait avant ses 9 mois mais en se tenant.  Pourquoi je n'en suis pas si fière ? Oh oui, je suis fière, vous pouvez pas savoir, j'en ai une auréole autour du coeur tellement la fierté m'emplit l'intérieur. (eh, je suis pas ironique pour une fois, c'est bien vrai) Mais... mais toute chose à un prix.  Mon fils tellement pressé de voir la vie de toute sa hauteur a sauté des étapes.  Il a oublié d'apprendre à s'asseoir.  De ce fait, lorsqu'il tombait, il le faisait comme un arbre qu'on abat, la tête directement sur le sol. À chaque fois qu'il tombait, nous étions certains qu'il était pour crier mais non.. quelques pleurs brefs et il repartait de plus belle. Mais à force de tomber, il s'est fracturer le crâne et nous nous en sommes aperçus que quelques temps
après, lorsque je lui ai laver les cheveux et que j'ai remarqué une grosse bosse avec une texture de JELLO (gélatine pour les européens).  Cette masse gélatineuse lui a sauvé le vie. Bon ok, peut-être pas la vie mais elle a empêché qu'il y ait des séquelles à son cerveau ( la nature fait bien les choses quand même non ?)

        Après avoir été chez le médecin, qui nous a tout de suite référé à l'hôpital pour des radios, les questions des médecins ont commencé. Que lui est-il arrivé ?  - Il est tombé ! plusieurs fois...  - De sa chaise haute ? de son lit ? de où ?  - Non non, il est tombé et nous mimions l'arbre qui tombe.  Mais les médecins étaient sceptiques, et à juste cause car mon ex se contredisait parfois tellement il était nerveux ( en fait c'était plus complexe que ça pour lui mais...)  Les médecins ont crus que mon mari battait mon enfant, ce qui est faut.  Il avait bien des défauts mais pas celui-là (au moins !).  Nous avons eu droit à la plainte au service à l'enfant (DPJ)  Par chance que j'avais un bon médecin de famille à ce moment-là car il a arrêté la plainte après m'avoir parlé.

       Ça, ce fut un incident.  Par la suite, il a grimpé sur les tiroirs et... s'est rentré un poignée dans le front en glissant.  Un autre voyage à l'hôpital pour des points cette fois-là.  En tout, jusqu'à ses 6 ans, il est allé à l'hôpital pour des blessures à la tête au moins 5-6 fois.  Deux au moins sur le front, deux à l'arrière de la tête, sa fracture et je crois encore une fois mais je suis plus certaine.  Bref, monsieur courait vite mais côté équilibre, on repassera !

 

       Il y aussi la façon d'apprendre qui a été spéciale avec mon JP. Il a parlé assez tôt, ces premiers mots je veux dire. Ses premiers maman ! bien clair. Mais bizarrement, une fois qu'il disait une chose, la semaine d'après, plus rien.  Il ne redisait plus maman. Seulement quand il se faisait très mal ou qu'il était très contrarié.  Cela à été comme ça avec presque tout.  Comme c'était mon premier, je le stimulais, j'avais des ambitions... bref, assez vite il a appris ses couleurs.  Il les savaient très bien.  Jaune, rouge, bleu.  Mais une fois appris le jaune, tout était jaune pour un bout de temps et quand il nous le disait, il nous regardait avec un air taquin dans les yeux en voulant dire "je le sais que c'est pas jaune mais là c'est ce que j'ai le goût de dire" et c'était tellement évident.  Mais je me posais des questions.  Pourquoi il ne dit plus maman.  Pourquoi ci et pourquoi cela ?  J'en étais même inquiète.  Il a parlé même assez tard pour ce qui est des phrases complètes.  Mais il y a une gentille tante qui m'a expliqué des choses. 

 

        Chaque enfant est bien sûr différent.  Il y a ceux qui semblent entrer dans la moyenne, selon les études de ce qu'ils devraient faire à X âge mais il y a les autres aussi. Et souvent leur façon d'assimiler les choses ne sont pas identiques à ce que nous nous attendons.  Plusieurs enfants sont comme mon fils.  Ils sont précoces et apprennent une chose à la fois.  Il a dit maman avant de marcher et quand il a vraiment commencer à marcher sans aide, plus rien.  Il apprenait à maîtriser ses jambes.  Ensuite, ce fut les couleurs, une à une et ainsi de suite jusqu'à ses 3 ans ou presque. Il à appris à multiplier tout seul à 5 ans, à la maternelle. À partir des additions simples il avait compris que 3 fois 2 c'était 2 + 2 + 2= 6  Et ce n'était pas un hasard, mon père la questionné à plusieurs reprises pour voir.  Il avait compris le système solaire à 6 ans et le processus de la conception aussi.  Il écoutait le canal découverte plus souvent que les dessins animés et lisait des livres sur les dinosaures, des documentaires.  Bref, sans être un surdoué il était précoce ( et il l'est encore ! )

 

        Mais la précocité à un prix.  Le comportement ! Quand votre enfant a compris en classe et que le professeur doit recommencer, vous venez de perdre son intérêt. La moitié des décrocheurs sont des enfants qui ont des difficultés ( soit scolaires ou émotionnelles) mais l'autre moitié ce sont des enfants sous-stimulés.  Je ne voulais pas lui faire passer une classe car c'est difficile côté de la différence d'âge.  Un an au primaire, ça paraît et au secondaire c'est encore pire.  J'en ai eu des filles dans mes classes qui avaient sauté une année et côté maturité... c'était pas jojo.  Alors, les mots des professeurs, on en a eu ! En plus, sans le vouloir, mon fils ne s'attirait pas l'amitié des autres. De un, c'était un "NERDS" un "BOLÉ" et on est déjà pointé du doigt si en plus, sans vouloir mal faire on passe des commentaires du genre "mais c'est facile ça voyons" ou "c'est niaiseux la réponse que tu viens de donner", là on vous attends à la sortie de l'école et c'est pas pour chanter en choeur !

 

        Ce fut le prix à payer pour être fier de notre garçon jusqu'à ce que je trouve une école à son niveau qui comble ses besoins.  L'immersion anglaise !  Les cours étant accélérés la moitié de l'année, il a eu un peu moins le temps de niaiser en classe. 

 

        Mes autres enfants aussi ont des cheminements particuliers et différents.  Mais c'est toujours à mon fils que je pense quand j'entends des parents comparer leur enfants et s'exclamer devant la précocité d'un tel ou d'un autre. Je ris dans ma barbe ( même si j'en n'ai pas) et j'aurais le goût de dire à ces parents de se calmer le pompom un peu et d'attendre, que la vie est pas toujours rose et qu'à chaque chose, il y  a une conséquence.

 

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Commentaires
F
je me suis déjà renseigné pour les associations au Québec mais j'ai aussi décidé de laisser vivre sa vie d'enfant à mon fils... il est précoce mais pas non plus un "génie"
S
Pour ceux que cela intéresse, toutes les informations sur les enfants à haut potentiel intellectuel, dits surdoués ou intellectuellement précoces, sont sur le site SURDOUES-INFO à l'adresse http://surdoues.info
G
la boss du jello... je devrais lui sortir cela quand il se vantera la prochaine fois d'être intelligent !<br /> hihi
S
Je ne savais pas que la bosse des math était en jello! Hi hi hi<br /> <br /> Ceci dit tu as tout à fait raison, chacun de nos enfants sont différents. Moi j'ai un petit intello et une mignonne cervelle de moineau artiste. Chacun a ses qualités et ses défauts à part égales.<br /> <br /> Sacha
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