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Les montées de Lait de Gogoune
18 février 2007

Le téléphone arabe... suite et fin

        Je n'osais pas revenir sur le sujet mais le commentaire de Magali m'a remis en mémoire cette semaine et en plus, une autre anecdote qui s'y rapproche.

        L'histoire au travail c'est bien réglé.  Malgré ma quarantaine qui avance à grand pas, je reste parfois une petite fille aux sautes d'humeur très présente et à la paranoïa souvent accrue par la peur de ne pas être aimée. Relent de mon passé, petite fille "nerds" qui ne suivait pas la mode et qui se le faisait dire.  Le punching-ball de la classe, de l'école bien souvent.  En version féminine car il y avait aussi le punching-ball masculin.  Je n'étais pas la seule bien évidemment, nous aurions pu ouvrir un club de boxe avec quelques éléments de l'école primaire mais bon.  Les choses étant ce qu'elles sont, on se regarde le nombril bien plus souvent qu'on le pense. 

        Bref, m'a petite gamine en moi a fait monter en montagne un petit monticule.  Car il y avait bien un monticule mais grâce à l'intervention de plusieurs personnes sans le faire exprès, l'histoire à subi une addition d'engrais incroyable.  Bref, le vendredi, j'appelais ma patronne sur mon heure de dîner pour régler un peu le tout avant de retourner au travail. Lundi, j'ai été fermer la parenthèse de façon définitive.  En gros, on s'est dit qu'une petite mise au point, un petit changement d'huile au six mois et les affaires vont bien tournée. 

        C'est ce qui arrive presque tout le temps lorsqu'il y a des intermédiaires entre deux personnes.  Ce que dit la première personne et ce qui arrive à la dernière personne n'est pas tout à fait la même chose bien des fois.  Ajouter à tout cela le facteur humain, les sentiments, l'analyse différente du cerveau d'une personne à l'autre et PLUSIEURS FEMMES et vous avez un feuilleton TV digne des Feux de l'amour !

        Mais nous n'avons pas besoin de plus de deux personnes pour que cela arrive.  Cette semaine, nous avons eu un accrochage mon mari et moi à cause d'une mauvaise analyse d'une phrase.  Vous savez quand on dit...
"c'est ce que tu as dit!"
- peut-être textuellement mais ce n'est pas dans ce sens là que je l'ai dit ! désolé...

        On pense souvent à la place des autres et on a souvent la paresse d'aller vérifier ce que l'autre à VOULU DIRE et on se frustre souvent pour rien.  C'est vrai quand on est deux québécois qui parlent la même langue et c'est d'autant plus difficile parfois quand on est un québécois et un français qui parlons la même langue mais pas les mêmes mots.  Malgré 10 ans de vie commune, il nous arrive encore de mal se comprendre. 

        On oublie aussi souvent les cicatrices du passé de l'autre.  On vit avec les siennes et on se regarde souvent et encore le nombril et on ne pense pas à l'autre.  Le même mot sans passé n'a pas d'effet. Mais ajoutez-y le passé et on vient de passer  tout près d'une attaque nucléaire. 

        Bref, une petite discussion, sans crier et en écoutant l'autre, cela remet bien des choses à leur place. 
        Alors aujourd'hui, au travail cela va nickel ( autant que cela peut aller dans un travail quand même !) et à la maison aussi.

        Mais il y a de l'encouragement, je me dis qu'à 60 ans, je vais peut-être avoir appris à respirer par le nez quand j'entends certaines chose !... Il y a du mieux. A 20 ans, j'étais bien pire que cela... l'Horreur !

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Commentaires
M
Pour les malentendus dans un couple franco-québécois (mais dans mon couple, je suis la française), je crois que je vois tout à fait ce que tu veux dire!! :)
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